Pour être trouvé, vous devez être trouvable.

Inutile de rappeler qu’internet est une fenêtre sur le monde, une vitrine, un espace permettant à tous d’exister, de s’exprimer et ainsi de participer à l’intelligence collective.. son ADN est le partage.

Alors, exposez vos travaux si vous êtes un créatif, vos méthodes si vous êtes un expert, vos projets si vous êtes un entrepreneur, vos réflexions si vous êtes un penseur.. qui que vous soyez, quelque soit votre niveau, vous y avez aussi votre place.

Il est un espace de communication et de consommation. En effet, mais avant d’envisager l’un et surtout l’autre, il faut bien comprendre une chose essentielle et propre au web : c’est une toile vierge, ce qui fait sa valeurs c’est vous et moi..

Pas besoin d’être un génie.

Votre bonne volonté suffira. Les talentueux innés sont impressionnants, mais les travailleurs acharnés sont admirables. Faire la démonstration de votre génie est une chose, mais partager vos progrès en est une autres. Et selon moi, ce dernier suscite bien plus l’intérêts du public. L’expert est frustrant, le novice attachant.

Aussi, l’élève peut être plus utile que le maitre, car dans son apprentissage il est souvent plus pédagogue. L’étudiant qui comprends et transmet immédiatement une problématique à un camarade est extrêmement efficace, il révise et consolide ses connaissances en les partageant.. bénéfique alors pour les deux.

Soyez l’amateur qui s’expose, entrer dans ce cercle vertueux en utilisant n’importe quels outils à votre disposition. Le meilleur moyen de commencer à partager votre travail est de penser à ce que vous voulez apprendre et à vous engager à l’apprendre devant les autres.

Nb. le réflexe qui consiste à garder pour vous tout ce que vous avez appris n’est pas seulement indigne, mais dangereux. Tout ce que vous ne partagez pas avec générosité est perdu.. un beau jour, vous ouvrez votre coffre et il ne reste que des cendres.

Habillez-vous de votre amateurisme.

Nous sommes tous terrifié à l’idée que notre amateurisme soit réveillé au grand jour, mais aujourd’hui c’est l’amateur, celui qui aime sincèrement ce qu’il fait, sans considération de gloire, de richesse ou de carrière qui dame souvent le pion aux professionnels.

Sans rien à perdre ou presque, l’amateur est prêt à tous et partage volontiers ses conclusions, il n’hésite pas à tâtonner, prendre des risques et écouter ses envies.. parfois, c’est l’amateurisme même qui nous met sur la voix des découvertes et inspire le plus.

Ne vous inquiétez pas pour l’instant, de comment vous allez gagner de l’argent. Oubliez l’idée de devenir un expert, la connaissant est un puit sans fond. Chaque chose en sont temps, partagez simplement ce qui vous intéresse.. vous aurez l’intérêt en retour.

Personne ne s’intéresse à votre curriculum vitae.

Ce qu’on veux voir c’est ce que vous savez faire. Mais comment montrer ce qu’on sais faire lorsqu’on part les mains vides ? La première étape est de réunir les fragments de votre parcours et d’en faire des publications interessantes.

Pensez processus et non résultat. Documentez votre progression, entamer une sorte de carnet de bord professionnel (un portfolio). Jetez vos idées sur papier, dans un cahier, photographier, capturer vos étapes de travail, enregistrer vos conclusions, sur dictaphone ou en vidéo.. sauvegarder tous ce qu’il ce passe dans votre atelier.

Vous l’avez compris, le débutant qui pense ne pas être légitime de produire du contenus en ligne a tord.. c’est en témoignant qu’il évoluera, en partageant qu’il fédérera et sera utile aux autres.

Nb. pour  les spectateurs ce qui compte c’est le produit : la pièce d’art terminée. Pour vous ce qui compte est le processus : l’expérience de donner forme à votre pièce d’art.

Le stock et le flux.

Le stock et le flux est un concept économique que l’écrivain Robin Sloan a adapté au médias. Le flux est votre fil d’actualités, ce sont vos publications régulières et spontanés, ce qui rappel au monde que vous existez. Le stock est votre contenu durable, vos publications qui resteront pertinentes dans 2 mois ou 2 ans. C’est ce qui resort lorsqu’on fait des recherches.. ce qui se propage lentement mais surement et ce qui vous apportera des fans avec le temps.

La formule magique selon Robin Sloan est donc d’alimenter votre flux en permanence tout en travaillant votre stock en arrière plan. Une story, un tweet, etc.. sera vu, apprécier et fera effet d’une rencontre, d’une présentation. Une vidéo, un article, etc.. sera partagé et suscitera l’engagement (l’abonnement).. l’un doit amener à l’autre.

Soyez le vase communiquant. 

J’ai déjà eu l’occasion d’en parlé, je crois qu’il est important de ce trouver un mentor (ou deux ou trois) et qu’il est donc normal de s’en inspirer. Antoine Bm fait partie de ces mentor, comme Raj (auto disciple, radio sauvage) pour ne citer qu’eux.. ce qui est important lorsqu’on ce construit une communauté, une identité, un avatar, un personal branding, une ligne éditoriale, peu importe, c’est de ce rappeler d’où l’on vient. Soyez reconnaissant en vous affiliant à eux. Ne parle pas que de vous et de vos projets, mettez aussi en lumière les autres, les gros comme les petits.

Si vous voulez des fans, vous devez d’abord en devenir un. Si vous voulez être accepté par une communauté, vous devez d’abord être un bon membre de cette communauté. Si vous voulez recevoir, vous devez donner, faite le lien. Si vous voulez être remarqué, vous devez remarquer d’autres personnes. La suite se fera naturellement.

Ensuite, ne vous préoccuper du nombre de gens qui vous suivent préoccupez vous plutôt de la qualité des gens qui vous suivent. Faites le tri régulièrement en distinguant les vampires des autres, gardez en tête qu’on a la communauté qu’on mérite.

Une mauvaise critique n’est pas la fin du monde.

Des remarques mal veillantes vous en aurez, seul ceux qui ne font rien n’en on pas. Le seul moyen d’encaisser les coups est de s’entrainer à en prendre. Exprimez vous et laissez les gens s’exprimer en retours. Puis finalement plus vous obtiendrez de critiques, plus vous réaliserez qu’elles ne peuvent pas vous blesser.

Vous ne pouvez pas contrôler l’appréciation du public, mais vous pouvez contrôler comment vous réagissez. Parfois, quand quelqu’un déteste quelque chose à propos de votre travail, c’est amusant d’exagérer cet élément. De créer quelque chose qu’il détestera encore plus. Que certaines personnes détestent votre travail est un honneur.

Nb. si votre travail est trop sensible ou trop intime pour être exposé à la critique, alors gardez-le caché. Aussi, vous devez vous rappeler que votre travail est quelque chose que vous faites, mais il n’est pas ce que vous êtes.

Garder le contact et vendez.

Même si vous n’avez rien à vendre tout de suite, vous devez toujours collecter les adresses email des gens qui croisent votre travail et veulent rester en contact. Le modèle est simple : offrir quelque choses sur votre site, collecter les emails et quand vous avez quelque chose de remarquable à vendre, envoyez un email.. c’est un classique et ça fonctionne !

Il faut oublier le mythe romantique de l’artiste affamé et l’idée que gagner de l’argent corrompt la créativité. Surtout qu’un like, un bravo ne remplira pas votre assiette, il n’y a pas de honte à faire commerce de votre travail. De plus, quand on demande aux gens de sortir leur portefeuille, c’est là, et seulement là que vous serez comment et à combien ils valorisent ce que vous faites.

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Lecture..

Austin Kleon : Montrez votre travail.

Je l’admets, cet ouvrage a grandement inspiré cet article. Mais associé à son fond il y a aussi sa forme, Austin Kleon à pour habitude de nous proposer de beaux objets, avec une mise en page très agréable.. Nb. A dispo sur le Discord (#sources) le 19/03/2020 : Voler comme un artiste / Partager comme un artiste / Journal de bord.. de rien.

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Bonus..