Moi je suis graphiste, webdesigner depuis le siècle dernier et j’adore mon métier.

J’ai besoin d’être créatif pour être épanoui, mais parfois, il est vrai que j’ai le ventre noué face à tant de mauvaise fois.. En agence, il y a tout un tas de profils qui, pour justifier leur salaire, deviennent des parasites.. Je suis professionnel et pourtant y en a toujours un pour m’expliquer mon taf. Un chef de projet par exemple ou responsable random, ce genre type qui se targue d’avoir une meilleur vision que toi « modifie la teinte du fond stp » alors que j’ai repris la charte. « Va chier avec ta typo plus chic et ton style moins choc, la ménagère risque de ne pas capter tu comprends, elle est trop conne ».. La responsable des achats pardon.. les mots MAUX de mon boulot.. Ce genre de collègue à remplir ton planning de réunions stériles « à brainstorming man » parce oui.. il est bilingue et te tutoie car en anglais ça n’existe pas. Ce genre de personnage qui au terme d’un monologue pénible, t’explique qu’il ne sait pas dessiner, mais tente quand même de croquer un logo pour t’aider, ou un zoning pour t’expliquer à toi le principe d’une ligne de flottaison..

Si t’es comme moi un créatif, travailleur indépendant, t’as surement eu à faire à ce genre de client : celui qui te sollicite te donnant carte blanche pour dissimuler le fait qu’il sait pas rédiger un brief.. Ce même client qui revient vers toi après 3 jours avec enfin quelques idées. Ce genre patron incapable de prendre une décision, de valider un devis ou une création ? Ce genre là.. dans le secteur du transport par l’exemple, qui reçoit ta créa et la montre à toute sa famille.. Mais malheureusement sa nièce de 22 ans, coiffeuse en région Paca n’aime pas le bleu.. alors on fait comment ? Je mets du rose pour que le site aille bien avec sa teinture ? Dès fois je te jure.. Je n’aime pas, ce n’est pas un retours. Un goût personnel n’est pas un argument. Moi designer, je ne suis pas dans ta tête, je te donne mon point de vu avec méthodologie, je récolte un maximum d’infos à défaut d’un cahier des charges, je benchmark.. check le tout et rien d’hasardeux n’en ressort. Je suis comme le docteur qui agit face à des symptômes, alors si tu as mal à la tête ne me parle pas de ton dos.

Bref.. les aléas, ce genre de client qui fait semblant de ne pas comprendre le principe d’un acompte. Ou celui qui te promet tout un tas de projets et négocie dès ma première facture. Mon préféré, celui qui arrive avec une mission« simple et facile pour un pro comme toi » et qui du coup ne comprends pas pourquoi ta prestation est si cher.. et bien c’est parce que justement, j’ai beaucoup bossé précédemment pour en arriver à travailler vite et bien. C’est pourtant simple, tu me paye moi personnellement, mon profil, mon expérience, mon parcours.. et pas seulement une prestation.. C’est tout cela qui te renvoi au syndrome de l’imposteur, mais garde ton sang froid. J’ai appris avec le temps que le créatif doit être patient et pédagogue.. il est un diplomate.

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Bonus..

Quitter sa boite et bien se lancer en 8 étapes..