L’humanité attend sa prochaine révolution et nous le sentons bien, si une intelligence artificielle performante se présente à nous elle changera considérablement nos vies, mais qu’en est-il ? Ces dernières années, les travaux ont été nombreux car toutes les grandes entreprises rêvent de prendre la tête de ce marché énormissime. Des échecs cuisants pour la plupart, mais en ce début d’année 2023 beaucoup s’interroge a propos de quelques projets prometteurs, mais d’abord..

Un peu d’histoire

L’idée n’est pas toute jeune, en gestation depuis les années 50 quand Alan Turing se demande si une machine peut « penser » dans l’article : Computing Machinery and Intelligence. Le projet semble hérétique, mais excite les ingénieurs informatique depuis. Plus on augmente la puissance de calcul des ordinateurs, moins l’idée semble fantaisiste.

Dans les années 80, l’apprentissage automatique se développe, l’ordinateur commence à déduire des « règles à suivre » en analysant seulement des données. Parallèlement, des algorithmes sont créés qui préfigurent les futurs réseaux de neurones. Ceci permet par exemple en mai 1997 à l’ordinateur Deep Blue de battre Garry Kasparov au jeu d’échecs. Dans les années 2000, le Web 2.0, le big data et de nouvelles puissances et infrastructures de calcul permettent à certains ordinateurs d’explorer des masses de données sans précédent, c’est l’apprentissage profond (deep learning) dont l’un des pionniers est le français Yann Le Cun.

Depuis 2010 les investissements sont décuplés, atteignant une dizaine de milliards de dollars en 2016. Le secteur de l’intelligence artificielle cherche à relever quatre défis : 1° la perception visuelle 2° la compréhension du langage naturel écrit ou parlé 3° l’analyse automatique du langage et 4° la prise de décision autonome.

MidJourney

Le premier choc est venu de Midjourney, fondée par David Holz co-fondateur de Leap motion qui est entré pour la première fois en version bêta ouverte le 12 juillet 2022 et le 26 août de cette même année, une œuvre générée par l’intelligence artificielle gagne un concours de beaux-arts, la Colorado State Fair Fine Arts Competition « Théâtre D’opéra Spatial » de Jason M. Allen. 

Le jury et les autres artistes n’étaient pas au courant que cette œuvre avait été conçue artificiellement, ce qui a généré une polémique autour de la qualification d’art une œuvre qui n’a pas été complètement produite de la main et de l’esprit d’un artiste et qui utilise des images existantes, ce qui pose la question du plagiat. Les organisateurs de la compétition ont dû revoir les modalités du concours pour l’année suivante.

En janvier 2023, trois artistes Sarah Andersen, Kelly McKernan et Karla Ortiz ont déposé une plainte pour violation du droit d’auteur contre Stable Diffusion, Midjourney et DeviantArt, affirmant que ces sociétés avaient enfreint les droits de millions d’artistes en formant des outils d’IA sur cinq milliards d’images extraits du Web sans le consentement des artistes originaux.

C’est un vrai problème en effet, mais la solution pourrait venir de la blockchain et notamment du NFT, qui alors se rendrait réellement utile. Par exemple, pour rémunérer les créateurs (dessinateur, rédacteur, compositeur, etc..) on pourrait imaginer que si l’artiste est mentionné pour guider l’IA via une requête appelée ici “prompt” (une sorte de mot clé comme sur Google) et/ou si son travail contribue à la composition d’une image alors, il pourrait percevoir une sorte de royalties. Volontairement, l’artiste pourrait mettre à disposition une série de visuels qui alimenteraient les ressources de l’IA et pourrait donc recevoir un revenu en pourcentage des images générées ensuite.

Mais plus facile a dire qu’a faire, comment pourrait-on se protéger du petit malin qui pourrait dès lors nourrir l’AI de façon anarchique de visuels qui ne serait pas les siens ? Comme avec les noms de domaines à l’époque ? Car s’il y a bien un truc que cette techno ne peut pas nous voler c’est bien notre fourberie pécuniaire ! Bref, à creuser.. 

ChatGPT

Le second choc, qui touche beaucoup plus de monde (de nombreux métiers) c’est l’assistant conversationnel ChatGPT. En ce début d’année il fait grand bruit, mis a disposition gratuitement des utilisateurs, ces derniers ont alors pu constater sa puissance. Quelques imperfections sont évidentes mais sa virtuosité ne l’est pas moins, on ce rapproche vraiment de quelque chose, pas d’humain ni même d’intelligent, mais d’efficace et utile. Pourtant bridé considérablement, il fait l’unanimité. ChatGPT peut être apprécier dans de nombreux cas de figures, notamment pour les créateurs de contenu au sens large. Mais encore faut-il apprendre a lui parler..

On appel ça le « Prompt engineering » et les professionnels devront appendre cela. Car nous ne serons plus tout a fait des producteur mais des manageur (nous devrons assister notre assistant) et notre expertise comptera toujours, comme notre qualité d’humain. Elle diminuera la pénibilité de certaine tâches, redondantes et a peu de valeur ajouté. L’innovation et le génie restera l’apanage humain.

Conclusion..

Evidement ses détracteurs s’inquiètent d’une dépendance, voir même d’un remplacement, l’éternel rengaine du « ils vont prendre notre boulot » la même peur courtermiste et pessimiste qui revient sens cesse avec les nouveaux outils, évolutions technologiques, industrialisation, etc.. mais je crois que seul ceux qui travail déjà comme des robots, et qui sont a l’aise avec ça ont a s’inquiéter. Les autres sortiront alors de cet condition, cette fâcheuse tendance de voir les machines s’humaniser et les hommes se robotiser.