Les gens ne sont pas heureux au travail et tout le monde trouve ça normal. On sacrifie 8 heures par jour finalement parce qu’on a été formé à cela depuis l’école. On nous dirige, nous évalue, nous met en concurrence, en vue d’une vie active bien docile. Pour un patron, un salaire, pour une forme de stabilité.. c’est le modèle qu’on nous propose, le plus évident, facile, mais il n’est pas le seul !

Selon moi, le système d’éducation et le monde du travail doivent être remis en question, parce qu’il n’est plus viable, il l’était pour mes parents (sais sales boomers lol..) mais aujourd’hui il est obsolète. A l’époque on pouvait faire carrière dans une entreprise, le contexte économique y était bien plus favorable. On se mettait en sécurité avec un CDI, on s’en sortait, mais aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas. On le voit bien, la sécurité d’un contrat de travail n’est plus aussi évidente.

La société a évolué dans sa globalité et très rapidement, notre façon de produire comme notre façon de consommer, le temps d’une génération.. mais s’il y a eu une grande progression, pour en tirer tout le positif, il nous faut encore s’y adapter, nous citoyen, travailleur, ne plus laisser à d’autre l’organisation de cette société.

Aujourd’hui il y a des secteurs en manque de main d’œuvre et d’autres saturés de candidats. On oriente et forme des milliers de jeunes qui seront, de toute évidence, coincés dans un embouteillage. Les compétences « théoriques » du tertiaire ou de service, ne sont plus en phase avec la réalité de l’offre et de la demande. Au détriment de la production (industrie, agricole..) et à l’entreprenariat. Soit dit en passant, dans le secteur du numérique nous prenons en France un retard dramatique.

En somme, on envoie cette jeunesse vers des bullshit jobs (cf. David Graeber) dans de longues études et parfois coûteuses, nous les formons à servir plutôt qu’à innover ou entreprendre (cf. Robert Kiyosaki). On les forme à maintenir ce qui existe déjà alors qu’il faudrait créer.

Je me préoccupe de cette jeunesse et j’ai envie de leur dire que l’aventure à le goût de la liberté : soyez stratégique et minimaliste. Viser juste, plutôt que viser loin. Organisez-vous, désobéissez et prouvez-leur que vous avez bien fait. Emancipez vous modérez vos addictions, vos dépendances en résistant à la tentation, de la facilité, de la stupidité.. ne pensez pas cupidité, mais autonomie et interdépendance.. abonnez-vous à la newsletter.

Le principe de la force d’inertie.

Il y a ce sentiment d’impuissance au travail, de résilience, car notre rôle est minimisé au possible et avec ça, c’est notre sentiment d’utilité qui disparaît. Notre travail n’a plus de sens et notre valeur baisse irrémédiablement, l’objectif est bien que l’on soit remplaçable. Car l’impact de notre mission ne doit surtout pas prendre trop de place. Nous ne sommes qu’un petit rouage dans un grand mécanisme complexe, trop complexe.. ou l’individu doit être utile, mais surtout pas indispensable.

Il faut que la machine fonctionne toujours, que l’affaire tourne, c’est cette « inertie » que souhaite toute entreprise, mais sans jamais l’atteindre complètement. Alors on s’attaque aux fragiles petites mains, avec ce deal : pour une stabilité de salarié, vos tâches seront limitées, votre boulot ne sera pas bien difficile et surtout sans responsabilités. Du coups ! sans arguments pour augmenter votre salaire.. malin. Car en face il y a cette force originelle, l’indispensable source d’énergie (matière première, capitaux de base, etc..) auquel toute entreprise (inertie) est soumise. Alors elle fait fatalement la balance contre nos conditions de travail. 

Le principe de la force d’inertie selon Newton dit qu’il n’est pas nécessaire d’exercer une force “constante” pour qu’un objet reste en mouvement. 

On se sert de cette force dans de nombreux systèmes, mécaniques notamment, dans l’horlogerie mais un peu partout finalement.. dans les théories du développement personnel : c’est souvent le discours, le boost motivationnel et nos premières actions qui provoquent l’inertie positive qui nous manque. En marketing : les marques doivent créer un ”besoin” et leur cible doit être convaincue d’y revenir à chaque fois, ce sont les clients fans (ex : apple)

Il y a une inertie sur le marché financier évidemment, en économie : lorsqu’on parle de ces boîtes « trop grosses pour mourir » ou de « baleines » on parle de ces acteurs qui produisent l’énergie de ce système, la spéculation. C’est elles qui donnent le petit coups de pouce pour faire rouler la bille.. jusqu’au prochain obstacle. Et ici l’obstacle serait un autre système, une autre bille, des lois, des intérêts différents, la concurrence, l’actualité, un grain de sable dans l’engrenage.. en bourse cela peut être un effet de peur, mais aussi une avancée technologique (blockchain, l’intelligence artificielle, etc..).

Solidaires.

En bref, tant d’éléments incompressibles que l’entrepreneur doit assumer, ressources humaines et matérielles qu’il doit manager avec justesse. Alors comment équilibrer cette cohabitation ? Ce genre de duel opposant : un puissant contre plein de faibles, se solde généralement par une victoire de celui qui dispose de plus gros moyens.

Pourtant, inverser cette généralité est possible via la force du nombre, l’intelligence collective.. la clé est donc la coordination. A travers l’histoire on a déjà vu des titans tombés grâce aux collaborations des faibles (toutes les révolutions, certaines guerres, etc..). Sur internet des manipulations sont déjoués, de fructueuses enquêtes sont mené, des outils sont développés en open sources (cf. linux, gamestop, bitcoin, etc..).

Ceci étant dit, cela ne simplifie pas la chose, car le fort fera son maximum pour maintenir les faibles divisés, distillera des valeurs individualiste (ou communautaire) dans les esprits.. oups je glisse. Mais nous y voilà, une poignée de puissants omnipotents (oligarchie) disqualifiera toute opposition avec des mots bien choisis : complotiste ! fasciste ! pour ne citer qu’eux. Des éléments de langages qui n’entretiennent encore et toujours, que la lutte horizontale plutôt que verticale (lutte des classes).. bon okay j’arrête là.

Subir avec patience, ou risquer une évasion ?

Très tôt à l’école il nous est sommé de trouver une voie, trop rapidement, de vous fixer sur un métier. Que vous ne pouvez connaître dès lors. Au lycée, les uns sont mis sur un rail professionnel, ce qu’on appelle injustement « des voies de garage » des métiers que l’on dit peu qualifiés, pour gamins en échec scolaire. Et pourtant, je suis en parfaite position avec ce dédain. Je pense au contraire, qu’il serait responsable de mieux orienter les étudiants, de présenter les métiers avec justesse, en commençant par plus de respect envers les professions techniques.

Car les autres, l’élève moyen, les plus nombreux, poursuivent en général et au hasard vers un boulot pas trop pénible et bien payé.. qu’ils pensent souvent à tort valorisant, mais il n’en est rien. Des métiers a la mode finalement, soi-disant plus intellectuels ou créatifs.. promus immodérément par les conseillers d’orientation. D’ailleurs s’il vous est décrit ainsi c’est qu’il est ou sera bientôt saturé. Le secteur tertiaire est un nid a « bullshit jobs » et renseignez-vous sur l’état psychologique des travailleurs de bureau japonais.. 

Ça se saurait si le travail était une partie de pure plaisir. Mon métier de graphiste, webdesigner ne déroge pas à la règle. Dans un environnement salarial vous serez très souvent assommé de tâches stériles et aliénantes. Le problème ici n’est pas l’exercice de mon travail, ni la valeur de mon expertise, mais bien de son exploitation. Vous serez souvent embourbé dans un système pompeux, chronophage, hiérarchique, stressant et littéralement.. pour rien ! C’est ça qui est difficile à accepter. 

Car vous travailler pour un objectif qui serait à la fois, pas le vôtre (celui de votre employeur) et avec une méthode de production débile que vous ne pourrez jamais vraiment remettre en question. Alors comment s’épanouir dans cet environnement ? En changer.

Concernant l’éducation et l’orientation : le marketing c’est cool et il en faut, on en parle ici (restez) mais il n’y a pas que ça. Le gouvernement doit localiser les secteurs en manque de candidats (de centre de formations) et orienter les jeunes vers cela, en tachant  de résoudre évidemment le problème de leur non-attractivité (souvent lié à une pénibilité du travail et à sa rémunération indécente) et se poser la question du pourquoi ? pourquoi ces employeurs ne peuvent pas proposer mieux ? les taxes peut-être ? le marché local, les traités européens, la mondialisation ? la concurrence, les monopoles.. en somme, juste se poser les bonnes questions. 

Notre rapport au travail : car cela doit aussi passer par nous. Il  faut être proactif concernant notre vie professionnelle, créatif, entreprenant. En commençant  par reprendre nos responsabilités, au sens large et avec un de panache bon sang ! pensez dépendance, puis interdépendance.. créez votre réseau pro et provoquer l’inertie (rejoignez le Discord et montez une équipe).

Conclusion..

Dans cet article quelque peu décousu.. je l’admets, le but était simplement d’exprimer ce que je ressens par rapport à nos itinéraires professionnels. Je sais que nous sommes parfois menés sur de mauvais sentiers, qu’il faut alors au plus vite rebrousser chemin avant d’être trop enfoncé dans la forêt et de s’y perdre. Il n’y a pas de fatalité. Je pense qu’il vaut mieux envisager sa carrière en fragments avec “un plan d’évasion” ici, la métaphore que j’ai trouvé pour les dangers et les enjeux qu’ils y a derrière vos choix, pour illustrer ”une stratégie d’émancipation professionnelle” finalement votre parcours, vos activités, sources de revenus et l’épanouissement. 

Utiliser l’inertie à titre individuel, pour le travailleur indépendant, c’est mettre en place un système de revenus réguliers, garanties, une mécanique, une production automatisé, un circuit, avec un point d’entrée et une sortie.. une énergie renouvelable ou chaque force en engagerait une autre au même niveau.

Bonus..