Une expérience de digital nomad à Davao..

Le 11 octobre 2017 je prends mon vol pour Manille aux Philippines, direction Davao une ville au sud de l’archipel. J’y resterai 3 mois, sans objectifs précis, car j’ai simplement l’envie d’expérimenter le digital nomadisme là-bas.. Cela m’a pris tout juste un mois plus tôt, autour de ma date anniversaire, début septembre. Je viens de terminer une grosse mission et je commençais à ressentir le besoin de m’évader.. et j’ai immédiatement pensais aux Philippines.

Mais pourquoi..

Quelques années plus tôt je suis allé en Australie avec le fameux Working Holiday Visa. Le programme était évidemment de profiter de ce dernier pour y travailler et donc financer mon voyage. A l’époque j’avais un poste de Directeur artistique dans une agence à Paris depuis plus de six ans, à 29 ans donc (l’âge limite pour le visa Australie étant de 30 ans) je saisis mon droit et demandé une année sabbatique. Une pause bien méritée selon moi dans une carrière professionnelle commencée à 16 ans. Pour cette année-là l’objectif était de terminer mon périple aux Philippines, sous les conseils d’un collègue, ami..

Malheureusement j’ai dû écourter mon séjour après 8 mois et mon escapade aux Philippines n’a été que d’une petite semaine. A noter que j’étais extrêmement triste à cause de ce problème familial qui précipitait la fin de cette formidable aventure. Mais ma décision est prise, alors le cœur serré et la tête embrumée je pars malgré tout aux pays du sourire, m’a-t-on dit. Et je dois admettre, que si je connaissais déjà les paysages sud-asiatique, je n’avais pas prévu d’être autant touché par la gentillesse des Philippins. Pendant cette semaine, de Manille je suis allé au plus vite pour voir ce que je voulais, les sublimes rizières de Luzon dans le nord. Et en chemin j’ai croisé le cœur énorme de ce peuple qui a réussi à me faire oublier le drame qui se profilait.. Je me suis donc fait la promesse d’y revenir avec plus de temps. Alors nous y voilà..

L’organisation..

Je voulais donc partir plusieurs mois et rapidement, de peur de changer d’avis ou d’avoir une obligation de dernières minutes. Je voulais aussi passer les fêtes de fin d’année en famille alors tout est allé très vite.. d’autant que le prix des billets étaient très intéressants pour ces dates (800€ et des poussières l’aller et retour, c’est plus souvent le double). Ce sera donc octobre, novembre et décembre.. maintenant ne me reste plus qu’à savoir où aller aux Philippines ?

En faisant mes recherches en ligne je découvre nomadlist.com un site communautaire très ludique qui vous permettra de faire votre choix et d’avoir une bonne synthèse sur votre destination. Des informations intéressantes trier par continent, pays, ville, budget, loisirs, etc.. mais également sur les niveaux de sécurité ou d’anglais de la population locale par exemple; ou encore, de la qualité de vie, de l’air et surtout de la connexion internet ! très importante pour le digital nomad.. of course. Enfin, avec mes critères je tombe sur Davao city..

Cette ville attire mon attention car elle me semble à taille humain, dans le sens : moins agité que Manille, moins touristique de Cebu et moins cher que Palawan; d’apparence seulement puis qu’elle est en réalité c’est la plus grande ville des Philippines par sa superficie de 2 443,61 km2 et une population estimée à 1 796 574 habitants. Elle est la capitale de l’île de Mindanao, Davao semble pourtant être le compromis que je cherche, a la fois dynamique et authentique. Sur le plan géographique la région propose quelques options intéressantes : Samal, une petite île au sud juste en face de la ville qui promet de belles plages au sable blanc et une nature verdoyante en son cœur; puis le Mont Apo et son parc national, le volcan qui est aussi le point le plus haut des Philippines culminant à 2 954 mètres. Pour une escapade plus éloignée, il y a Mati et les plages de Dahican, le spot des surfeurs.. bref, je vous raconte en détail ces lieux plus bas.

En poursuivant mon investigation je fait connaissance avec Rodrigo Duterte le président fraîchement élu, natif de la ville mais surtout à la personnalité controversée. En effet, avec l’objectif d’éradiquer la drogue du pays il opte pour des méthodes dirons-nous.. radicales. Je ne vais pas m’éterniser sur son sujet, mais juste rappeler que si quelques années avant Manille était une des villes les plus dangereuses au monde, aujourd’hui elle est considérée comme une des plus sûres d’Asie.

Nb. Inutile d’aller sur les sites du gouvernement français, les informations que vous y trouverez et a l’image de notre réputation dans le monde : prétentieuses et anxiogènes..

A noter également que dans le pays il est maintenant interdit de fumer dans les lieux publics, même dans la rue. Néanmoins pour les addicts comme moi il y a des smoking area, mais faites attention de ne pas vous retrouver dans un hôtel complètement non fumeur, car il est possible en ville d’être isolé, à plusieurs kilomètres parfois d’une de ces zones.. sans quoi la détox risque d’être rude.

Le(s) visa(s).. 

Visite touristique et séjour de courte durée (moins de deux mois). Il est possible de se rendre aux Philippines sans visa préalable. Le tampon d’entrée apposé à l’arrivée par le service de l’immigration autorise un séjour jusqu’à 30 jours sur présentation d’un passeport valable au moins six mois après la fin du séjour aux Philippines et d’un billet d’avion de retour ou de continuation de son voyage. Il est possible d’obtenir sur place une prolongation de 29 jours au maximum, permettant un séjour total de 59 jours au maximum, après paiement d’une taxe de 3 030 pesos (52.5€). Cette démarche s’effectue auprès du bureau de l’immigration (attention, seulement dans les grandes villes du pays).

Résidence et séjour de longue durée (deux mois ou plus). Les Français séjournant deux mois ou plus aux Philippines doivent, avant leur départ, obtenir un visa auprès de l’ambassade des Philippines à Paris ou d’un des consulats des Philippines en France.

Le visa : Special Work Permit (SWP) un est un visa d’investisseur pour pouvoir rester de manière permanente aux Philippines pour business, il permet de créer sa propre entreprise sans la nécessité d’un partenaire philippin et donne aussi le droit d’acheter un terrain, bâtiment, véhicules en nom propre.

Et c’est parti..

A quelques jours de mon départ j’ai cette fameuse boule au ventre que connaissent tous les aventuriers. Celle qu’on aime tant lorsqu’on voyage en solitaire et sans aucun plan, ce mélange de peur et d’excitation, mais voilà, on y est.. j’ai tout, mes billets d’avion aller et retour, le visa collé sur le passeport et mes premières nuits réservées là-bas via agoda.com (c’est le must pour l’Asie du sud).. l’hôtel le moins cher trouvé en centre-ville histoire d’explorer tranquillement sur place les options. J’ai aussi repéré quelques adresses, sur Airbnb notamment une maison de co-working un peu à l’extérieur de la ville, mais j’y reviendrais plus bas encore..

Bon, inutile de vous dire que le voyage fut long, fatiguant et ennuyeux. J’ai regardé peut être 5 films mais je serais incapable de vous en citer un seul.. puis comme souvent lorsqu’on traverse la planète, on se sens comme un zombi. Pour la petite histoire, j’ai eu le droit à mon escroquerie arrivée à l’aéroport de Manille. En effet, j’avais une correspondance pour rejoindre mon vol de Davao, le timing était très court (environ 40 mins) pour rejoindre l’autre avion; le temps de sortir, passer la douane, la panique était déjà là et à ma grande surprise je devais changer de terminal.. impossible d’y aller à pied, obligé de prendre une navette, mais qui m’aurait fait arriver en retard. Alors j’ai dû prendre un taxi, mais comme dans presque tous les pays, les taxis sont des escrocs qui profitent de notre détresse et notre méconnaissance pour nous arnaquer. J’ai dû à la va-vite tirer de l’argent pour payer presque 4 fois le prix (un tarif parisien, genre 60€ pour moins de 5 mins).. finalement je suis quand même en retard, heureusement l’embarquement aussi, bref.. plus que 2 heures de vol et cet affreux cauchemar est terminé.

J’arrive enfin à Davao City airport, je sors et cherche immédiatement un espace fumeur pour me poser, j’y reste presque une heure et je fume au moins dix clopes.. le soleil se lève doucement et l’air se réchauffe, j’aime ça. J’échange quelques mots avec des locaux, d’autres accros à la nicotine comme moi et on parle de notre addiction, de la ville, de mon voyage, du fait que je n’ai pas de plans etc.. ils rigolent bien. Enfin je me décide à partir, je prends de nouveau un taxi et me rend compte alors que je me suis bien fait avoir à Manille.. bref, le temps du voyage j’en profite pour me mettre en phase avec la monnaie locale. Me voilà en direction Pedro street où se trouve mon hôtel.

Logements..

A Davao il y en a pour toutes les bourses et tous les goûts. De 5 à plus de 1000€ la nuit. L’hôtel de luxe là-bas c’est le Marco Polo hôtel.. mais en moyenne on se loge convenablement entre 10 et 40€.

Le Daylight Inn c’est le premier hôtel que j’ai réservé à mon arrivée et finalement il sera aussi celui dans lequel j’ai le plus dormi. En effet, pour un prix dérisoire autour des 6€ la nuit (avec de régulières réductions sur agoda.com), j’ai une petite chambre avec un lit 1 place, un ventilateur au plafond, un petit lavabo, des douches partagés à l’extérieur (sans eau chaude) et une connexion WIFI capricieuse.. alors, évidement que le salarié parisienne en RTT risque de trouver le lieu spartiate, seul celui ou celle qui est capable de revoir ses standing a la baise y trouvera son compte.

https://www.airbnb.fr/users/show/20457178

Airbnb, chez Dreb.. Mais visiblement il ne met plus à disposition des voyageurs sa maison, qui était ni plus ni moins qu’un espace de co-working avec un dortoir spacieux, 8 lits, climatisé, une salle de bain avec eau chaude, le tout très propre et un WIFI puissant. Dreb dormait avec sa femme dans une chambre isolée et il se réservait également une petite pièce pour lui et ses collègues car il est aussi entrepreneur, il fait du développement web. Mais les plus grandes pièces de la maison étaient ouvertes aux gens de passages, un grand salon avec une longue table pour travailler, une cuisine tout équipé, un petit jardin.. au top. Le pompon était la fille très joyeuse qui faisait tout dans la maison, le ménage, les courses et les repas (principalement pour Dreb). Néanmoins elle me réservait très souvent une part du repas qu’elle leur faisait. Comme j’étais seul la période de mon séjour on discutait souvent et longtemps.. Bref, j’ai adoré.. mais combien vas-tu me demander ? et bien de mémoire entre 12 et 14€ la nuit. Une très bonne affaire mine de rien à Davao.

https://www.airbnb.fr/rooms/18965469?adults=1&source_impression_id=p3_1575758604_JSYwX5wAjRkf3wN3

Airbnb, les maisons de bambous de Michael et sa petite famille formidable.. sur île de Samal (Babak, Palmeraie). C’est un peu à l’écart, pas en bord de mers et sans WIFI mais sur sur l’île c’est une très bonne affaire. Contrairement aux gros et luxueux Resorts ou les appartements un peu triste. La résidence (de quelques petits cottages fait main) est un endroit paisible avec un jardin fleuri, un billard et une toute petite piscine plutôt destiné aux enfants. Le village et très agréable et Michael est un hôte attentionné avec qui j’ai passé beaucoup de temps. Il m’a présenté le voisinage, ses amis, sa famille, on a fait quelques aventure ensemble, comme monter sur le Mont Puting Bato pendant plusieurs jours. Il n’était pas question d’argent pour ces sorties on faisait ça entre amis. On passé 2 ou 3 heures minimum ensemble par jour, on jouait au billard le matin, on buvait des bières le soir.. Parfois on partageait un diner préparé par sa femme. La journée je partageais mon temps entre les maquettes un projet web (off-line pour un client) sur la petite terrasse de ma maisonnette en bois et découverte de l’île en solo.. 

Plus tard, Michael m’a hébergé chez lui plusieurs jours à Davao (presque en sorti de ville à ouest) sa maison familiale et principale. Il m’a présenté au reste de sa famille, son père, ses frères. Il a fait une fête et invité tout le voisinage, on a fait des balades, etc.. bref, un mec en or massif !! une femme adorable ! et des enfants à croquer !!! Je ne sais pas quand mais on va se revoir, c’est sûr !

Transports.. 

En voyage j’ai l’habitude de beaucoup marché, vraiment beaucoup marché.. mais dans la ville on se déplace en Jeepneys : ce sont à l’origine des Jeeps abandonnées par l’armée américaine à l’issue de la seconde guerre mondiale. Réputées pour leurs décorations flamboyantes et le nombre impressionnant de passagers qu’elles peuvent transporter.. selon Wikipédia. Aujourd’hui ce sont des motels de fourgon Toyota customisés, principalement avec une ouverture à l’arrière et des banquettes à l’intérieur. Généralement ils dessinent l’itinéraire sur la carrosserie avec les lieux clés. 

Pour les attraper en ville c’est très simple, enfin pas tellement en vérité, ils parcourent les grands axes. Il n’y a pas de plan, tu finis par les connaître ou tu demande aux passants qui t’aideront volontiers. Ma technique : tu te mets à côté d’un petit groupe de gens qui ont l’air d’en chercher un aussi, attentif en bords de route (les points d’arrêts ne sont pas toujours marqués, mais les gens ont l’habitute et se regroupe). Ensuite le principe est tout bêtement de faire un signe au conducteur, puis tu grimpe. A l’intérieur il n’y pas vraiment de règles, soit tu paies immédiatement en donnant ta destination au chauffeur ou un peu avant d’arriver. Pour tes premiers trajets et savoir quand descendre, tu auras besoin de lui.. si il ne t’oublie pas. Sinon tu peux demander de l’aide aux passagers, n’hésite surtout pas. C’est presque toujours les même prix (ligne et distance).. Je précise que ce ne sont pas des taxis, pas le temps pour les arnaques et trop de témoins (en effet, les Philippins détestent assister à des arnaques, quelqu’un interviendrait sinon).

Si tu es en pleine pampa, même principe sauf que tu es tout seul. Cela veut dire que s’il y a une route ton problème sera de connaître le côté de ta destination, mais ce n’est pas grave, tu es un étranger alors si tu arrête celui qui va dans le mauvais sens, il repartira avec un Salut et au moins tu seras fixé. puis les enfants (et les autres) du Jeepney de feront Coucou (ou des grimaces) en s’éloignant.. On es pas à Paris. 

Pour les trajets un peu plus long, lorsque vous sortez de la ville pour aller au Mont Apo ou Mati par exemple, il y a des bus, mais je vous conseil vivement les voitures (entre 4 et 6 places) pas beaucoup plus cher mais tellement plus rapide jusqu’à 2 voir 3 fois moins de temps. Les départs se font les matins car il n’y a aucune possibilité de voyager de nuit (ni l’un ni l’autre). A noter que lorsque vous sortez de la ville et lorsque vous y revenez, si c’est toujours le cas vous serez contrôlé car la ville et sous embargo, elle à était victime d’attentats en 2016 et jusqu’en 2018 l’état islamique venu d’Indonésie avait pris quelques villes de l’ouest de Mindanao. 

Et enfin le tok-tok, pour les petite trajets et certain rues inaccessibles. Moto ou vélo avec une cabine embarqué mais inutile de vous en dire plus puisque c’est un classique en Asie. 

Nourritures.. 

Alors là bémol. Malheureusement les Philippins ne mange pas très bien, c’est gras, c’est Fast foods, la chaîne de restaurants locals et ultra populaire là-bas c’est Jolli Bee et pour moi.. c’est un grand non ! Pizza et Mcdonald éventuellement mais pas ça !! Pas de Japonais Sushis non plus, c’est loin d’être ce que tu imagine. Pardon je suis un mauvais très blogueur car ce que j’ai préféré là-bas ce sont leur salades, notamment celle avec un poison qui se mange cru duquel je n’ai pas le nom désolé. Bref, mais l’expérience typique de la ville c’est le Durian, le fruit du dragon partout ailleurs en asie, c’est une spécialité de la région. En Thailand c’est un fruit interdit à la consommation dans les lieux public car il ne sens pas très bon.. c’est vrai, mais il n’a pas le goût de son odeur. Je ne vais pas non plus m’aventurer dans une description, c’est juste à tester. 

La seconde spécialité du pays cette fois-ci c’est le Balut. L’anecdote que ramène tout les touristes venu aux philippines. Il s’agit d’un œuf de cane cuit à la vapeur dans lequel le fœtus est déjà formé. Un amuse-gueule copieux et très protéiné, réputé comme aphrodisiaque. Il est surtout idéal dans un coup de mous ou accompagné avec d’une Red Horse (la bière locale). Pour tout vous dire, je suis habituellement une petite frappe niveau expérimentation culinaire, texture étrange, etc.. mais surtout, j’ai vu des photos du Balut et je m’étais promis de ne jamais, jamais y gouter ! Puis finalement.. alors déjà, il ne s’agit de décortiquer et d’examiner le canton avec une loupe, non.. il faut prendre la parti la plus plate de l’œuf, y retirer un peu de coquille pour boire d’abords la soupe (l’œuf et chaud) c’est l’étape cruciale de cette expérience pleine de préjugés, parce que jus ce n’est vraiment pas mauvais. Ensuite il faut retirer un bon tiers de la couille et a ce stade rien de dégoûtant. Ensuite on ajoute une pincée de sel, un peu de vinaigre et hop ! one shoot et franchement, j’en ai mangé beaucoup et c’est très bon.

Adobo est parfois considéré comme le plat national des Philippines. Il s’agit de mariner de la viande, des fruits de mer ou des légumes dans du vinaigre, de la sauce de soja et de l’ail doré dans l’huile et de laisser le tout mijoter dans la marinade. Vous passerez forcément.

Peut être la star de la street food le Isaw. Intestins de porc ou de poulet cuits au barbecue. Nettoyés, retournés et nettoyés à nouveau, répétant le processus plusieurs fois; ils sont ensuite bouillis puis grillés sur des bâtons.

Dans la ville tu dois absolument aller sur Roxas avenue au Marché de nuit. Pour une abondance de nourriture plutôt bonne et pas cher. L’ambiance y est joueuses, les familles, les amoureux s’y balades, des groupes de jeunes y passe pour manger un bout. Si comme moi vous aimez la marche, après ou avant ton repas. Tu pourras aussi te faire masser les pieds, un vrai bonheur, mais aussi le dos ou les deux, c’est au choix. Il y a une seconde parties dans ce marché dédié aux vêtements et autres brik à brak, idéale pour la digestion et les cadeaux souvenirs..

Mes rencontres..

Il est très facile de rencontrer les Philippins, c’est pour cela que j’ai nommé cet article ainsi. Le peuple du sourire, en effet et je dirais même plus. Il y a une forme de pudeur chez eux comme chez beaucoup de peuples d’Asie, mais lorsqu’ils vous aiment ils vous le disent sans retenu.. ce sont leur preuvent d’affections qui sont les plus touchantes, surtout pour un banlieusard parisien comme moi et introvertie. Ils vous donneront sans compter et particulièrement les plus modestes d’entre eux (comme souvent et partout dans le monde). Et là, je dois vous parler de James et Aleyn.. plantons le décor :

Davao est une ville en bord de mer, mais en bordure de mer précisément ce sont des bidonvilles que vous trouverez, ou en tout cas les populations les plus humbles. En descendant St Pedro Street direction la mer vous tomberez sur une grosse route, à traverser avant de prétendre voir l’eau, une 4 voies impossible à franchir à pieds sans passer pour une passerelle. De l’autre côté ce sont donc les quartiers populaires et c’est là que j’y ai rencontré mes potes. 

Après une partie de l’après-midi à y déambuler, espèrent trouver un petit coins pour me baigner; en vain ou indécent car personne ne fait trempette et encore moins bronzette, puisque vous êtes presque chez les gens et ils ne se baignent pas, vous trouverez seulement quelques pêcheurs dans l’eau (j’ai d’ailleurs participé à une partie de pêche au filet, ce fut épique).. enfin bref, je m’égare dans mon récit. En fin d’après-midi ce jour là, je m’arrête donc pour boire un jus et demander mon chemin dans un espèce de bar de fortune, au bords de l’eau.. et je me retrouve dans un joyeux traquenard, en mode karaoké, apéritif, c’est là que je rencontre James, Aleyn et leur amis. On quitte la fête en même temps et on mange ensemble un peu plus loin. Avant de re-francire cette route qui nous sépare ils me donnent leur Facebook pour que je puisse revenir les voir plus tard. Puis finalement c’était avec eux presque chaque un soir, je ne les ai pas lâché, on a fait miles trucs ensemble.. Des types géniaux, mi amigos !

Les lieux..

A noter que tout est payant aux Philippines. Pas très cher ok, mais toutes les plages (qui appartiennent à des Resorts), les chutes, voir même quelques randonnées (toutes les zones sympa sont privés et il y en a beaucoup). La plupart des lieux sont des endroits de détente pour les locaux aussi, ils y passent la journée, y mangent, en famille ou entre amis et vous pourrez constater le profil festif des Philippins (j’ai rencontré des gens qui fêtaient un anniversaire, un diplôme et même l’équipe d’une entreprise pour noël).. J’ai fait peux de Resorts qui donnent souvent axés aux plus belles plages, ni même de clubs, discothèques et bars.. j’ai plutôt suivie mes amis du coins qui m’ont amené dans des endroits simples. Puis étant seul et étranger, j’imagine que le soir l’alcool, les filles et les cailleras des alentours s’y retrouvent. Et je même si cela aurait pu très bien se passé, je n’étais et ne suis de toute façon plus vraiment dans ces délires..

Vous irez forcément sur l’île de Samal, elle est juste en face de la ville et à moins de 20 minutes en bateau. Mais attention il y a deux ports : le plus facile d’accès est le Ferry qui embarque véhicules et personnes. Plus cher et rapide en mer, il est généralement celui qui vous sera recommandé automatiquement.. mais il y a une alternative bien plus modeste et populaire qu’on ne vous présente pas simplement parce que les locaux pense qu’il ne peut pas nous intéresser. Juste à une centaine de mètres plus loin, un peu plus lent en mer en effet mais une grande fréquence de départ, il est évidement moins cher (si peu que je ne me rappel plus) mais surtout plus authentique et agréable. 

Encore très sauvage même si des routes commences à être tracés, notamment pour atteindre le sud de l’île Canibad beach, que les locaux appellent aussi “the secret paradise” et je confirme. C’est mon coups de coeur. La page n’est pas si grande mais l’atmosphère y est très plaisante, pour les amateur de sensation, l’attraction principale est une petite falaise duquel on peut plonger (pour ceux qui ont le vertige comme moi, pour les autres ce sera une formalité). On peut dormir sur place, louer une petit cabane ou un hamac pour quelques euros (une table vous réservé également). Il y a aussi un ou deux petits Resorts mais je ne peux pas en parlé je n’y suis pas allé.. Petit conseil, le mieux est d’avoir sa nourriture, ses boissons et ces cigarettes car sur place il n’y a presque rien. Néanmoins si vous optez pour la cabane ou le hamac il y a des barbecues disponible sur place et vous verez en mer quelques pêcheurs, vous pouvez leur acheter du poisson (donc si vous avez au minimum du riz avec vous, vous ne mourrez pas de faim). 

Pour un trip complète avant Canibad, puisque pas très loin, vous pouvez passer une nuit sur le Mont Puting Bato, c’est le point le plus haut de l’île et il faut une bonne demi-journée pour en venir à bout. Les cabanes au sommet sont sommaire mais la vu est top sur Davao et Mati (barbecues disponible également).

Dans les terres de l’île il y a de nombreuses choses à découvrir, principalement des chutes, comme Tagbaobo Falls, et mes préférés Hagimit Falls. Pas tant pour les hauteurs de celle-ci mais son nombre puis les aménagements de la zone et les balades à faire. Des groupes d’amis ou des familles y viennent passer la journée, il y a un peu partout des tables 

Le Mont Apo à vol d’oiseau n’est qu’à quelques kilomètres mais très difficile d’accès. En réalité il vous faudra plusieurs heures de voiture. Je n’y suis pas allé car je voulais le faire avec mes amis, mais il sont modeste et entre le voyage et le séjours cela faisait beaucoup pour eux. D’autant qu’au moment où j’y étais la zone était la zone était militarisé, considéré comme dangereuse pour les petits groupe et inenvisageable pour les personne seul. L’armée pour vous refuser l’accès de façon aléatoir et vous aurez fait le chemin pour rien.. la prochaine fois peut être..

Mati et les plages de Dahican. L’ambiance y est très agréable et la plage immense est gratuite, enfin.. plus facile d’y pénétrer sans passer par une résidence privé et autre clubs du bord de mer. Je recommande, même si internet y est quasi inexistant (sauf peut être dans le Resorts) s’éloigner de la ville jusqu’ici vaut vraiment le coups.. Là-bas il y a des vagues (parfois même dangereuses) puisque face à l’océan pacifique. On y pratique donc le surf mais les locaux eux, font du Skimboard.. Sur la plage je vous conseil de chercher Amihan et la famille Plaza, des gens hyper cool chez qui vous pourrez louer des planches, manger, boire, un café ou une bière, discuter et même y dormir, dans une tente ou un hamac.. 

Moi je suis allé chez l’habitant via Airbnb, j’ai même était leur dernier client. C’était chez Niña et son mari, Argentin d’origine et leur deux petite enfants.. Ils ont étaient très gentil notamment parce qu’ils m’ont permis d’héberger mes amis un soir (3 personnes) sans frais supplémentaires, tout simplement parce qu’il pleuvait des cordes la nuit de leur venu.. Ils m’ont même invité à leur table plusieur fois.. Bref. Le couple a quitté les Philippines car il est très difficile pour un étranger de s’installer là-bas même avec des enfants, les visa sont renouvelables un certain nombre d’années seulement, je ne peu pas vous en dire plus je n’ai pas tout compris. 

Sleeping dinosaur à quelques kilomètre de Mati est un endroit à visiter absolument. Vous pourrez alors vous balader sur ce brin de terre ressemblant à un dinosaure allonger sur les eaux calmes et turquoise de Pujada bay.

Conclusion..

Évidemment que les paysage sont sublimes, communs à ceux de cette zone géographique, forêts denses, sable blanc et eau turquoise, mais ne vous attendez pas à l’histoire et aux temples Thaïlandais, Balinais ou Cambodgien.. Ce qu’il faut savoir sur les Philippines c’est que le pays porte les singmate de ses colonisations. Espagnol d’abords, le christianisme bien entendu, dans la langue (principale Tagalog, Bisaya à Mindanao) mais aussi les noms de villes, des rues, etc.. Ensuite, Américaine dans le mode de vie (ou presque) car beaucoup de programme TV sont importés, les films, la musique, bref.. ils ont pris cette culture un peu comme nous mais fois deux. A noter que les Philippines est une base forte de l’armée Américaine en Asie du sud. 

Évidemment le pays est très chrétien, il y a même une forme de discrimination à l’encontre des Musulmans. Pourtant la seconde religion du pays et même historique, avant l’arrivé des espagnols en 1521. Aujourd’hui ils sont plutôt concentré dans le sud de l’archipel. En effet, ils sont isolé dans leur communauté, tous pauvres, dans des bidonvilles, ils ont des espaces bien précis en ville s’ils souhaitent créer un commerce par exemple. Leur exclusion vient principalement des exactions commis par l’état islamique. Mais le président Duterte semble vouloir arranger les choses, m’a-t-on dit, en passant par le manière forte en éradiquant ces groupes extrémistes et en entamant le dialogue avec les autres. J’en ai fréquenté dans le quartier de James et Aleyn. A Mati aussi, je suis allé dans un village musulman et j’ai bien senti leur étonnement de voir un occidental parmi eux. J’ai participé à un mariage et bien sur ils sont très chaleureux. 

Le blanc là-bas à le droit son petite sobriquet. Messieurs vous risquez souvent d’être interpellé avec un.. Hey, Joe.. c’est lourd, parfois venu d’un jeunes pour faire rire les copains, copines mais d’autre fois par un.e adulte. Alors j’ai souvent montré mon agacement au début, je l’avoue, mais c’est très rapidement désamorcé dès que le dialogue s’engage. En faisant ça il se moquent plutôt des américains ou des australiens bien plus présents dans le pays. Ensuite, sachez que les philippins ont deux prénoms, un anglo-saxon pour vous et leur vrai prénom.. et oui, généralement deux onomatopées à la suite même s’il en utilise qu’un (ex : Alyen c’est Plang-plang mais ses amis l’appellent Plang) alors je m’en suis servie pour me moquer d’eux s’ils m’abordaient avec un Joe. Je leur demande leur vrai prénom et s’il faut le dire de fois (là en gros, tu rentre dans la sphère intime, souvent ce sont les copains, copines qui balance le vrai nom en se moquant maintenant de lui.. c’est plutôt drôle à voir).  

Digital nomad..

Alors oui, ce n’est pas si compliqué de devenir digital nomad en soit.. prendre un statut juridique professionnel d’auto-entrepreneur par exemple et de partir en voyage.. il est vrai aussi, qu’il y a une flopée de métiers que l’on peut exercer à distance, grâce au web bien attendu. Mais vous devez rester sérieux, vous réservez plusieurs heures de travail quotidien et disponible pour vos clients, donc à proximité des bornes wifi ou 4G, ce qui n’est pas forcément évident aux Philippines. L’alternative c’est la Pocket Wifi un petit boitier USB qui vous donnera accès à internet, les données sont limitées mais c’est une bonne option. 

Alors que ce mode de vie, cette façon de travailler est tout à fait contemporain, très peu de personnes peuvent faire le bilan d’une carrière 100% digital nomad.. Ponctuellement les pays d’Asie du sud sont propices aux travailleur en voyage. Autant pour le cadre que pour le coût de la vie sur place mais aussi pour cette évidente bienveillance de la population. 

Mais il y en a pas mal s’exprime à ce sujet, sur youtube, des blogs, des forums, etc.. Faisant l’apologie de leur choix et bien sûr je l’ai comprends, j’en fais parti. Heureux d’avoir franchi le cap, de se débrouiller ainsi faisant ce que d’autres n’ose pas faire. Mais je crois que ce serait inexacte de dire que de voyager en travaillant ne pose aucun souci. Il y en a et il vous faudra quelques pré-requis, savoir vivre avec la solitude, loin de vos proches et votre environnement; une capacité d’adaptation et de tolérance, les cultures change et les mode de vie avec, de pays en pays et de ville en ville parfois. Enfin, il faudra être rigoureux et assurer votre travail même si les tentations sont nombreuses, car beaucoup de choses à découvrir sur place.. C’est pourquoi je vous conseil de vous poser et de ne pas trop courir, si le vacancier lambda resterait 1 semaine, restez y 2 ou 3, le temps de vous immerger.

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Bonus..

De la branlette intellectuelle au Design thinking en passant par l’Ux..